L’honneur perdu de monsieur Barbarin

Le primat des Gaules est déchu. Le premier vicaire de la fille ainée de l’église va vivre reclus le reste de ses jours à la primatiale saint Jean. Non pour avoir couvert, ce que j’ignore, des faits de pédophilie, mais pour avoir transigé avec la vertu que l’on exige d’un homme d’église.

Ne pas se mettre en retrait le temps pour la justice des hommes de faire de lui un innocent condamne l’ex monseigneur à la suspicion de tous. Et s’il était désigné coupable monsieur Barbarin aurait en plus trompé ses fidèles et pavé sa route pour l’enfer.

Quelle arrogance dans ce refus de se démettre quand l’Église prétend mettre un terme à des agissements séculaires. Monsieur Barbarin prend les bigotes d’Ainay et les enfants du bon Dieu pour des niais. Même si  les soupçons de maltraitance concernant son aumônier scout n’étaient étayés sur aucune plainte la mise en quarantaine du suspect s’imposait, tellement la rumeur était prégnante.

A moins que monsieur Barbarin n’ait craint que la mise à l’écart d’une brebis galeuse ne déclenche chez les autres des confessions embarrassantes pour le clergé lyonnais.

Pétrifiée dans des rituels contre nature l’Eglise catholique est telle Sisyphe condamnée à descendre la pente de l’infamie sans jamais espérer vivre la dernière descente. Monsieur Barbarin pour longtemps marquera le refus viscéral de l’épiscopat d'abjurer le mal.

Phénix,

ancien élève de l'école Ozanam, Lyon 6ème

 

Un amalgame nauséeux

Si les mots ont un sens, Vals est insensé et donc encensé au CRIF. Jeter dans le même opprobre les antisémites et les antisionistes est une opération de racolage que sa récente conversion aux fantasmes des ultras juifs peut expliquer, mais certainement pas l’histoire des idées.

Des sémites il y en eut depuis la plus haute antiquité, les sionistes sont apparus à la suite d’Herzl en réponse à la question juive rendue prégnante par l’affaire Dreyfus.

On peut être sioniste sans être sémite et vice versa, quant aux anti, seule évidence, l’antisémite ne saurait être sioniste sauf à avoir des arrières pensés. Le sionisme est une réponse religieuse à une question politique. Puisque Dieu a offert le pays de Canaan à Moïse et aux juifs fuyant l’Egypte le sémite religieux revendique cette donation. Les exodes qui ont conduit les juifs à être disséminés n’ont en rien dévalué leur droit de propriété quitte à expulser les arabes occupants. Voilà pour le retour.

Premier pilier du sionisme l’ancien testament, le deuxième est beaucoup plus proche. Il s’est construit sur les ruines du nazisme et a prospéré au gré de la mauvaise conscience des européens lors de l’ouverture des camps.

Tant d’horreurs que les pays libérés du joug allemand n’ont pas su empêcher méritent consolation. Sans Hitler il n’y aurait pas eu d’expulsion des arabes de Palestine. Peu importe s’ils y glandaient comme le rapporte la légende sémite mais ils étaient chez eux. Si on devait virer tous les glandeurs il y aurait beaucoup de migrants.

Mon propos n’est pas de dire le bien ou le mal, ni a fortiori d’aborder la question juive. Il est de dénoncer des amalgames aussi stupides que nauséeux, comme celui fait devant le CRIF par le premier ministre.

Phénix

Une femme … à rebrousse poil ?

Dans la morosité ambiante, quand tous les signes sont au déclin, au blocage il y a au moins une raison d'espérer sortir de la spirale qui plonge le pays en queue de tous les classements. C'est une femme !

Encore faut-il qu'elle ait fait l’analyse de nos maux. Compris ce qui a inversé la courbe d’un pays qui s’était hissé en fin des « glorieuses » au plus haut. Deux faits à eux seuls expliquent notre dégringolade. En fait deux décisions de nos Présidents, décisions dont peu à l’époque ont perçu les conséquences cataclysmiques. Par deux marqueurs aussi symboliques qu'incongrus Mitterrand puis Chirac vont inverser la spirale vertueuse.

Mitterrand le jour de son élection condamne le plus emblématique des acquis bibliques. Le "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front" est remplacé par le nouveau dogme socialiste "tu te paieras du bon temps" et joignant le geste à la parole il crée le ministère du temps libre.

Le symbole est fort, l'impulsion est donnée, le petit peuple reçoit le message 5/5 ! En flattant le vice il est rare de voire émerger la vertu. C'est un déferlement : la cinquième semaine, les 35 heures, la désindustrialisation, le plombier polonais, la généralisation du « on-y-a-droit »  Le français insidieusement s'est approprié l'appel au farniente et le pays s'est transformé en Club Med de l'Europe. La France devenue cigale dépense ce que la France souris avait ensilé ... et plus !

L'estocade sera portée par son successeur, dépeint par le cow boy de Neuilly comme un roi fainéant. Chirac aurait pu se contenter de ne rien faire et de pérenniser le pli donné par Mitterrand. Il fera pire et enverra un symbole calamiteux. Sus au risque, sus à l’audace à l’innovation ! La frilosité est institutionnalisée, inscrite dans la constitution sous le nom du principe de précaution. Non seulement il faut en faire le moins possible, mais surtout il faut le faire sans danger !

Le français gobe tout ça au premier du degré. Le job le plus plébiscité par les jeunes est celui de fonctionnaire ! Quand le plus haut personnage de l'état invite à ouvrir le parapluie à tout bout de champ il dissuade tous, jeunes et moins jeunes, de se battre et les conforte dans le statu quo. 

On a sous estimé les dégâts aux mentalités induits par ces deux décisions. Les comportements collectifs ont été pour longtemps impactés, et les réactions de rejet aux tentatives modestes de remettre le pays au travail ne peuvent s’expliquer sans avoir ces perversions présentes à l’esprit. Inutile d’en appeler aux meilleurs économistes aussi longtemps que cette dimension psychologique n’est pas intégrée dans l’offre de soin.

Ce que deux décisions symboliques ont défait, une autre décision, tout aussi symbolique peut le refaire. C’est la raison d’espérer ! Ce que deux hommes ont défait, une femme peut le raccommoder.  A condition d’accepter son statut et de le revendiquer.
 

En appeler à la fibre « héroïque » qui sommeille en chacun, évoquer « le sang et les larmes » et montrer l’exemple en supprimant tous les fromages qui empestent les fonctions publiques, en renvoyant Giscard et ses valets pour ne prendre qu’un exemple, en supprimant le conseil économique et social cénacle de couteux serviteurs aussi inutiles qu’obséquieux pour clore sur un second, voilà pour les symboles.

Quel candidat osera couper les vivres d’une nomenklatura essentiellement machiste si ce n’est une femme ?

Peut être NKM qui a choisi la journée de la femme pour annoncer sa candidature. NKM l’une des trop rares personnes à se sentir bien en étant mal aimée. Un des rares candidats susceptible de prendre le France à rebrousse poil sans dévier dans la démagogie, à la première poussée d’urticaire.


Liste des fromages (non exhaustives) 

"Famille, je vous hais !"

Pauvre Gide, il n’y avait pas songé.  Le chantre de la pensée anticonformiste, et pas qu’en paroles, s’était ringardisé – sans le savoir - en interpellant le sujet de ses diatribes au singulier. François, alias Pif gadget, a corrigé l’erreur. Pour la postérité le mot famille prendra un « S ».

Démonétisé comme peu de clown l’ont jamais été le président gadget est réduit à débaptiser ses ministres pour exister. Ce sont les seules réformes dont il peut  espérer qu’elles ne mettront pas les français dans la rue.

Faut-il qu’il soit au bout du rouleau pour consacrer quelques minutes de son temps à édicter la novlangue dont les rares culs bénis encore socialisant s’empareront pour jacter du haut des minarets solférinesques.

Une certaine Rossignol, ça ne s’invente pas, anciennement ministre de la famille (sans S), gringotta dans toutes les lucarnes pour s’extasier sur l’avancée historique dont la société pouvait remercier monsieur François ! Avec de tels gribouilles le parti socialiste est sur de la reconquête. Oubliant que François le macho venait de qualifier d’ « accident domestique » (sic) la chute de tension de sa potiche au travail, à moins qu’elle ne soit aux travaux forcée.

Sapin un autre chantre du n’importe quoi ambiant apparaissant le bras cassé – on s’en doutait un peu -  ne fut pas classé dans la catégorie des victimes domestiques. On comprend qu’il en eut tiqué.

Depuis Léonarda monsieur Pif gadget est réduit à être le chroniqueur de ses erreurs. Tout comme son prédécesseur, sans qu’il soit possible de les départager, ils auront fait de la fonction présidentielle une peau de chagrin dont les français effarés découvrent tardivement qu’ils en partagent aussi la responsabilité.

Quant à vouloir un président monarque, autant être en monarchie ! Ce n’est pas Charles de Gaulle qui me contredira …  


Phénix