mercredi 9 mars 2016

L’honneur perdu de monsieur Barbarin

Le primat des Gaules est déchu. Le premier vicaire de la fille ainée de l’église va vivre reclus le reste de ses jours à la primatiale saint Jean. Non pour avoir couvert, ce que j’ignore, des faits de pédophilie, mais pour avoir transigé avec la vertu que l’on exige d’un homme d’église.

Ne pas se mettre en retrait le temps pour la justice des hommes de faire de lui un innocent condamne l’ex monseigneur à la suspicion de tous. Et s’il était désigné coupable monsieur Barbarin aurait en plus trompé ses fidèles et pavé sa route pour l’enfer.

Quelle arrogance dans ce refus de se démettre quand l’Église prétend mettre un terme à des agissements séculaires. Monsieur Barbarin prend les bigotes d’Ainay et les enfants du bon Dieu pour des niais. Même si  les soupçons de maltraitance concernant son aumônier scout n’étaient étayés sur aucune plainte la mise en quarantaine du suspect s’imposait, tellement la rumeur était prégnante.

A moins que monsieur Barbarin n’ait craint que la mise à l’écart d’une brebis galeuse ne déclenche chez les autres des confessions embarrassantes pour le clergé lyonnais.

Pétrifiée dans des rituels contre nature l’Eglise catholique est telle Sisyphe condamnée à descendre la pente de l’infamie sans jamais espérer vivre la dernière descente. Monsieur Barbarin pour longtemps marquera le refus viscéral de l’épiscopat d'abjurer le mal.

Phénix,
ancien élève de l'école Ozanam, Lyon 6ème

 

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